L’intelligence émotionnelle, un atout pour s’orienter !

Les statistiques démontrent que plus d’un étudiant sur deux vivra une réorientation après le secondaire. Or, celle-ci peut avoir des conséquences négatives : rallongement des années d’études, date d’entrée sur le marché du travail repoussée, impact financier mais aussi répercussions sur l’état psychologique.

L’indécision vocationnelle se définit par l’incapacité d’une personne à exprimer un choix quand elle est invitée à le faire, engendrant parfois incertitude, hésitation, désorientation.

Ses causes peuvent être multiples :

  • L’état d’anxiété provoqué par l’obligation de faire un choix
  • Le manque d’informations précises pour choisir et l’impression que tous les métiers sont attirants
  • Des croyances telles que « les études sont inutiles » « je n’ai pas le droit de me tromper» ou encore « je choisis un métier pour la vie ».

Plus la personne est anxieuse, plus il lui est difficile de faire preuve d’un raisonnement logique et clair. Son estime de soi s’effrite, ce qui augmente encore son anxiété. Tel est le cercle vicieux de l’indécision vocationnelle.

L’accompagnement, dans ce cas, consiste à amener la personne vers une maturité vocationnelle : une meilleure connaissance de soi, de son environnement, la capacité à être autonome pour se fixer des buts relatifs à son avenir professionnel.

L’intelligence émotionnelle contribue parfois à rompre le cercle vicieux. De nombreux auteurs soutiennent que les objectifs, les projets et les besoins de chaque individu sont liés aux émotions. Les émotions motivent l’action, elles la régulent et permettent le développement d’une vision plus juste facilitant la construction d’un projet professionnel notamment.

On distingue quatre dimensions de l’intelligence émotionnelle (Bar-on (2002) :

  • intrapersonnelle : la conscience de ses propres émotions, ses forces et faiblesses ainsi que la capacité  à exprimer ses propres sentiments et besoins ;
  • interpersonnelle : la capacité à établir des rapports avec les autres et comprendre leurs sentiments ;
  • adaptabilité : la capacité de s ‘appuyer sur ses émotions pour établir des stratégies d’action efficaces de résolution de problèmes ;
  • gestion du stress : la capacité de gérer et contrôler ses émotions stressantes et maitriser son anxiété.

Ainsi, les jeunes qui développent une intelligence émotionnelle, ont davantage confiance en leur capacité à prendre des décisions dans le domaine de leur orientation. 

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