Partir du foyer pour ses études : comment s’adapter au changement ?

Bacheliers, lycéens, étudiants, vous êtes de plus en plus nombreux à tenter et oser l’expérience des études à l’étranger ou même dans une autre ville ou un autre département. Vous avez besoin de découverte, de défi, d’autonomie et d’indépendance.

Dans un monde de plus en plus international, mobile et universel, les frontières géographiques ne constituent plus un obstacle aujourd’hui. Néanmoins, souvent se pose la difficulté de l’adaptation au changement quand vous vous retrouvez loin de vos familles, de vos amis, de votre environnement et votre mode de vie habituels.

Certes, il y a beaucoup d’avantages à prendre votre vie en main, c’est une occasion de grandir, de développer votre autonomie, votre sens de la responsabilité, de mieux vous connaître et de découvrir vos forces, vos faiblesses et vos talents. C’est aussi l’occasion de vous réaliser aux travers de nouvelles expériences qui vous poussent à sortir de votre zone de confort.

C’est cela même qui vous aide à entreprendre votre vie et aller au-delà de vos limites. Souvent, pendant les 6 premiers mois, c’est l’euphorie, la découverte du nouvel environnement, le mode de vie des gens, la culture de votre nouveau lieu de vie, vous êtes en état d’admiration de la nouveauté, c’est la phase « lune de miel ».

Ensuite, la routine s’installe, les cours commencent, la vie de touriste prend fin et commence « la vie à l’étranger », ou ailleurs que son chez soi d’avant. Arrive alors une phase de « choc culturel » qui peut, selon les personnalités et les caractères de chacun, entrainer des conséquences plus ou moins intenses comme l’anxiété, la remise en question de ses valeurs ou de ses croyances, qui peuvent engendrer un manque de motivation et une perte de repères, mais aussi un sentiment d’impuissance, d’irritabilité et de stress.

Vous regrettez ce que vous avez quitté et vous le valorisez par rapport à ce que vous vivez dans l’instant présent. Vous êtes dans la comparaison de ce qui se fait chez « vous » et ce qui se fait chez « eux ». Vous êtes dans ce cas en phase de « confrontation ». C’est une période de crise. Pour passer à la période d’ajustement et d’adaptation, il faut du temps et de la patience : il faudra prendre conscience de votre nouvelle situation, développer un regard positif sur la nouvelle culture, faire des compromis, être capable de tolérance et d’acceptation de la différence.

Toutes ces étapes amènent au stade de « l’aisance biculturelle ». Il s’agit d’une compétence que vous avez développé, vous vous sentez chez vous, vous êtes conscient des différences culturelles, vous les respectez sans pour autant abandonner la vôtre, ni renier vos valeurs et vos croyances. Vous vivez en bonne intelligence avec votre nouvel environnement. Vous pouvez alors développer un réseau social qui vous permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives, de retrouver une sérénité au service de votre projet professionnel et la réussite dans vos études.

Revenons sur la phase la plus critique à traverser, vous l’avez bien vu, c’est celle de la confrontation, la période de crise. Que se passe-t-il pendant cette phase ?

C’est une période de doute, de peur, d’incertitude et de remise en question qui peut toucher beaucoup de composantes de l’identité de la personne qui vit cette crise :

  • Quelles valeurs m’animent ?
  • Aije fais le bon choix ?
  • Devraisje repartir chez moi ?
  • Qu’est ce qui est important pour moi aujourd’hui ?
  • Qu’estce qui a du sens pour moi ?
  • De quoi aije besoin pour réussir ?
  • Estce que je suis capable de continuer ?

Cette profonde remise en question affaiblie la confiance en soi, l’estime de soi, l’acceptation de soi et la conscience de soi.

De quoi parle -t-on alors ?

  • La conscience de soi : en lien avec le concept de soi et ce que l’on croit être, c’est la conscience de ses compétences, de ses pensées, ses sentiments, ses besoins, ses envies, ses rêves, ses motivations.
  • L’acceptation de soi : c’est la mesure dans laquelle on s’accepte avec nos sentiments, nos valeurs, nos besoins …, on peut parler d‘amour de soi également.  L’idée ici est de s’accepter avec ses forces et ses limites, s’appuyer sur ses forces tout en étant conscient de ses limites. Cela implique que plus l'image perçue et l'image souhaitée se ressemblent ou fusionnent, plus notre estime personnelle sera haute.
  • La confiance en soi : elle est liée à l‘évaluation réaliste et ponctuelle de notre capacité à affronter une situation particulière. C‘est ce qui nous donne le sentiment de compétence et la capacité de faire des choix.
  • L’estime de soi : elle est en lien direct avec la valeur que l’on se donne. C’est le regard que l’on porte sur soi, aussi bien sur l’apparence physique que sur le sentiment de compétences scolaires ou universitaires, le sentiment d’efficacité, la qualité des relations affectives et sociales…

Développer l’aisance biculturelle est une compétence clé pour le reste de votre cursus et votre carrière. L'accompagnement d'un coach scolaire et étudiant pendant cette phase peut s’avérer très bénéfique pour gagner en confiance, apaiser le stress, mener une vie estudiantine harmonieuse et épanouie, être intègre et authentique, connaitre sa juste valeur est le chemin pour être heureux.

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